Des bijoux fantaisie aux bijoux en or artisanaux ornés de pierres précieuses.

Tout a commencé par un simple travail d’appoint : je confectionnais des bijoux fantaisie à 5 euros la paire, dans un contexte purement récréatif. Au travail, j’ai rencontré une patiente qui m’a offert un bijou qu’elle avait elle-même confectionné en guise de remerciement. Il était réalisé en « pâte d’argent », un matériau que je ne connaissais pas. Curieuse comme je suis, j’ai participé à un atelier dédié à cette technique. Cela m’a tellement intriguée que j’ai suivi la formation Art Clay Silver Instructor niveau I et II quelques années plus tard. J’ai ensuite commencé à organiser moi-même des ateliers ! J’ai débuté à très petite échelle, sans vouloir grandir trop vite ni prendre de gros risques.

Je voulais apprendre d’autres techniques et j’ai donc décidé de suivre une formation d’orfèvre. J’ai rapidement développé une passion profonde pour l’orfèvrerie. Aujourd’hui, je suis orfèvre et je possède mon poinçon de maître. J’ai déposé auprès du SPF Économie ma demande de reconnaissance en tant qu’« artisan certifié » et j’ai reçu le label après avoir déposé un dossier complet. Pour moi, ce titre est très important, car je pense que les « vieux » métiers d’artisanat doivent perdurer, en parallèle avec toutes les techniques innovantes.

L’apprentissage est un processus qui se poursuit tout au long de la vie, j’ai donc également suivi la formation « Cire perdue » et, en septembre, je me lancerai dans le dessin et l’impression 3D. La combinaison des nouvelles technologies et de l’artisanat traditionnel montre que l’innovation et le patrimoine sont parfaitement compatibles.

D’une part, j’aimerais que le métier séculaire d’orfèvre soit plus largement connu, d’autre part, j’aimerais aussi montrer le travail manuel qu’implique le processus de fabrication artisanale. Si vous vous trouvez devant la vitrine d’un bijoutier, vous verrez surtout des bijoux issus de la production de masse. Lorsque les clients viennent me voir, j’aime partager l’histoire derrière les bijoux : le savoir-faire, les heures de travail et les techniques. Mes clients sont toujours étonnés par ce qui se passe en coulisses. Le bijou fini raconte une histoire ! Dès que les clients entrent dans mon atelier et ma boutique, ils me voient immédiatement à l’œuvre, car mon établi se trouve au centre de la pièce.

En tant qu’orfèvre, vous devez faire preuve d’empathie et être capable d’écouter attentivement les histoires personnelles des clients. Je m’inspire de ces histoires pour créer des bagues de fiançailles et de mariage, ainsi que des bijoux commémoratifs uniques, tels que les bijoux cinéraires. C’est merveilleux de pouvoir participer à ces moments si importants. J’adore aussi confectionner des bijoux personnalisés en or ou en argent que les clients pourront chérir toute leur vie. Les contacts personnels me procurent une grande satisfaction, car ils se passent en toute tranquillité dans mon atelier. C’est pour cette raison que je ne travaille que sur rendez-vous.

La concurrence est rude, mais j’essaie de faire la différence par ma personnalité, mon empathie et mon écoute. Je crée ainsi un lien de confiance avec les clients. J’examine minutieusement leurs souhaits, surtout s’ils me racontent des histoires personnelles. Chaque élément est intégré dans la création.

Je veux inspirer les autres en leur montrant qu’il n’est pas nécessaire de voir les choses en grand dès le début. Commencez à votre rythme, faites de votre hobby votre profession secondaire. Faites preuve d’intégrité et soyez satisfaits de ce que vous avez. Développez-vous progressivement tout en gardant une vue d’ensemble. Prenez du plaisir dans ce que vous faites, sans que tout ne devienne une obligation. Ne vous prenez pas la tête, profitez des petits moments de bonheur. Je ressens encore une joie profonde à chaque fois que je décroche une nouvelle mission ! Je reste pleine de reconnaissance envers mes clients pour la confiance qu’ils me témoignent. Le sourire sur leur visage lorsqu’ils voient leur bijou personnalisé pour la première fois : c’est pour cela que je fais ce métier.

Et cultivez surtout votre désir d’apprendre !